• Le CRIMM en voie d'expulsion... continuons le débat

    communiqué du CRIMM, 27 octobre 2015

    La partie était jouée d'avance… Vendredi 23 octobre 2015, le CRIMM était assigné en référé et, sans surprise, l'expulsion a été ordonnée.

    Pourtant, le CRIMM avait, la veille, réhabilité le terrain de tennis. Le défrichage intense de la surface de jeu après plus de six années d'abandon était adéquat pour entendre dès le lendemain la justice française statuer sur l'avenir des travaux entrepris par les chercheurs du Centre de Recherche International pour un Monde Meilleur. Travaux considéré donc comme « nuls et non avenus ».

    Les règles du jeu étaient encore une fois écrites sur mesure, pour l'une des deux parties.

    Le CRIMM interrogeait la légitimité d'une occupation d'un lieu abandonné, la légitimité d'une réhabilitation..., le pouvoir frappait à grand coup de légalité.

    D'un côté, la société Ahae Press Incorporation … représentée à l'audience par un de ses avocats, étant donné qu'aucun de ses dirigeants n'ont daigné se déplacer… accompagnée de ses supporteurs, présents dans l'enceinte du tribunal, M. le maire délégué de Saint-Nicolas de Courbefy et son épouse. Supporteur ? Ou entraineur ? Rappelons que le maire délégué a procuration de la part d'Ahae Press Incorporation pour gérer les affaires liées au site de Courbefy.

    De l'autre, le CRIMM…

    La partie fut courte, il n'y eu aucun échange.
    La justice fut expéditive. Le jugement rendu sous quelques heures… et l'huissier arriva dans la foulée pour sonner le glas. Dimanche 1° novembre, les forces armées de la République française seront habilitées à vider le site de Courbefy de tous ses occupants.

    Soit. Mais ce jugement lapidaire ne doit pas nous empêcher de poser quelques questions, et d'inviter tout le monde à se les poser.

    Pourquoi la société Ahae et la municipalité n'ayant apparemment aucune projection à court terme sur le site ne laissent-elles pas cette expérience de vie et de recherche artistique faire ses preuves dans sa volonté de préservation et de dynamisation du site ?

    Pourquoi toutes tentatives de redonner vie à Courbefy sont-elles si rapidement balayées ?

    Pourquoi la bonification de deux bâtiments, l'entretien et la restauration de ses abords, la création d'un espace de vie et de rencontres, la remise en état du terrain de tennis, etc. ne sont pas perçus de manière positive par le propriétaire et la municipalité ?

    Comment se fait-il que la société Ahae ne veuille pas communiquer sur son projet à Courbefy? Pourquoi laisse-t-elle le site à l'abandon ?

    Pourquoi la municipalité ne prend-t-elle pas le recul nécessaire et n'interroge-t-elle pas publiquement la société Ahae sur ses projections sur le site afin, notamment, de voir si ce projet de « Villa Medicis » est compatible ou complémentaire avec la partie publique de ce lieu (Bonnes Fontaines, chapelle du XII° siècle, ruines du château, sentiers de randonnée,...) ?

    Pourquoi continuer à mettre en avant le caractère privé du « village » pour interdire toute proposition alors qu'aux yeux de tous il est en déshérence depuis de nombreuses années et que son rachat en 2012 par Ahae n'a rien changé à cet état de fait ?

    Où les structures et individus qui se sont lancés dans cette aventure vont-elles poser leurs valises ? N'auraient-elles pas pu résider et porter ce questionnement collectif jusqu'à la fin de l'hiver, comme ils l'avaient annoncés ?

    Dimanche 1° novembre, à moins que la complexité de l'incertitude n'exprime le contraire, le CRIMM aura quitté les lieux. Le 1° novembre sera-t-il le jour de la mort du CRIMM ?

    Nous arriverons à la fin du polar, à moins que, ensemble, nous décidions d'éclaircir le mystère.

    En effet, au début de cette histoire, il y a un maire délégué qui rêve de voir « son » village revivre, un homme d'affaires qui veut le transformer en résidence d'artistes et un collectif d'artistes qui souhaite faire vivre ce lieu.

    Le CRIMM restera toujours ouvert à la discussion avec l'ensemble des parties et des envies. Nous ne sommes que les moyens, Courbefy et sa symbolique ne peuvent qu'être le but. Il ne faut qu'un premier pas et de la clarté de la part de tous pour transformer le polar en conte de fée.

    Les chercheurs pour un monde meilleur invitent alors tous ceux et celles qui ont envie de se demander quoi faire de ce lieu de venir se balader, discuter, et échanger sur les sentiers de Courbefy, samedi 31 octobre dès 15 heures.

    Invitons-nous, éveillons ensemble la flamme de la bonne volonté, effectuons ce CRIMM pour qu'il renaisse de ses cendres.


  • Commentaires

    1
    AUJOURDHUI
    Mercredi 28 Octobre 2015 à 00:59
    Solidarité avec les champions ! Du fond des tripes, et surtout du fond du cerveau, enfin du fond de l'être humain : QUE VIVE LE CRIMM, pacifiste, ouvert, intelligent... Semeur de graines et non pas édificateur de murs.
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    2
    Mercredi 28 Octobre 2015 à 13:03

    Voici notre communiqué de soutien, en reprenant certaines de vos infos (désolé poiur les variations de police, qui n'apparaissent pas dans le texte initial)

     

    Expulsion annoncée à Courbefy :

    <address class="western" style="font-style: normal; text-align: center;">Alternative Libertaire Dordogne soutient le CRIMM</address><address class="western" style="font-style: normal; text-align: center;"> </address><address class="western" style="font-style: normal; text-align: center;">

    Le 21 mai 2012 le hameau abandonné de Courbefy, dans le sud de la Haute-Vienne, a été acquis aux enchères pour la somme de 52 0000 euros par monsieur Joo Byung-eu, personnage controversé, artiste et « homme d'affaires » Coréen, repris de justice et dont la famille est mafieuse. Son projet est alors de faire de Courbefy un centre artistique. Sa fortune et un généreux mécénat lui permettent d'organiser des expositions de photographies dans des lieux prestigieux et de se présenter partout comme un artiste reconnu. Retrouvé mort dans des circonstances encore mal élucidées en mars 2014, la question se pose alors (et encore aujourd'hui) de savoir qui est le propriétaire légal de Courbefy.

    <address class="western" style="font-style: normal; text-align: justify;">Son projet était de faire de Courbefy un centre artistique, de type « Villa Médicis ».</address>

    Depuis 2012, de fait, rien ne se passe si ce n'est l'envahissement progressif du site par la végétation, sa dégradation par le vandalisme et le pillage, et tout cela dans l'indifférence des pouvoirs publics et la consternation des citoyens soucieux de préserver un site exceptionnel porteur de l'âme de ce pays.

    Le 15 octobre 2015, le CRIMM (Centre de Recherche International pour un Monde Meilleur) s'est installé dans le village. Composé d'artistes et/ou d'individu.e.s libres, il se veut une entité collective dans laquelle des êtres humains agissent unis par l'idée et l'aspiration à réfléchir ensemble sur la teneur d'un "monde meilleur".

    <address class="western" style="font-style: normal; text-align: justify;">Le CRIMM a pour vocation de générer l'interrogation et de récolter des propositions. Transformant le lieu en un espace commun, avec une assemblée générale quotidienne à la tombée de la nuit où sont prises des décisions collectives, basées sur l'autogestion et la démocratie directe. Le choix du site n'est d'ailleurs pas un hasard : Le CRIMM souhaite permettre au collectif de mettre en question notre monde parce qu'il nous semble emblématique sur des questions de patrimoine et de territorialité.</address>

    Réhabilitant le site, nettoyant tous les abords, défrichant, afin de redonner au lieu un aspect qu'il mérite, et ce après des années d'abandon, le CRIMM subit malgré tout les foudres des élus locaux d'un côté, et notamment le maire délégué de Saint-Nicolas-de-Courbefy, et de l'autre de la société Ahae Press Incorporation, représentant les successeurs potentiels du Mécène, mais dont beaucoup sont soit en fuite, soit en prison !

     Quelques questions demeurent

    Vendredi 23 octobre 2015, le CRIMM était donc assigné en référé et, sans surprise, l'expulsion a été signifiée pour le 31 octobre. Dimanche 1er novembre, les forces armées de la République française seront habilitées à vider le site de Courbefy de tous ses occupants.

    Le CRIMM nous invite à nous poser quelques questions :

    « Pourquoi la société Ahae et la municipalité n'ayant apparemment aucune projection à court terme sur le site ne laisse-t-elle pas cette expérience de vie et de recherche artistique faire ses preuves dans sa volonté de préservation et de dynamisation du site ?

    Pourquoi toutes les tentatives de redonner vie à Courbefy sont-elles si rapidement balayées ?

    Pourquoi la bonification de deux bâtiments, l'entretien et la restauration de ses abords, la création d'un espace de vie et de rencontres, la remise en état du terrain de tennis, etc. ne sont pas perçus de manière positive par le propriétaire et la municipalité ?

    Comment se fait-il que la société Ahae ne veuille pas communiquer sur son projet à Courbefy? Pourquoi laisse-t-elle le site à l'abandon ?

    Pourquoi la municipalité ne prend-t-elle pas le recul nécessaire et n'interroge-t-elle pas publiquement la société Ahae sur ses projections sur le site afin, notamment, de voir si ce projet de « Villa Medicis » est compatible ou complémentaire avec la partie publique de ce lieu (Bonnes Fontaines, chapelle du XII° siècle, ruines du château, sentiers de randonnée,...) ?

    Pourquoi continuer à mettre en avant le caractère privé du « village » pour interdire toute proposition alors qu'aux yeux de tous il est en déshérence depuis de nombreuses années et que son rachat en 2012 par Ahae n'a rien changé à cet état de fait ?

    Où les structures et individus qui se sont lancés dans cette aventure vont-elles poser leurs valises ? N'auraient-elles pas pu résider et porter ce questionnement collectif jusqu'à la fin de l'hiver, comme ils l'avaient annoncés ?

     

    Dimanche 1° novembre, le CRIMM aura donc sans doute quitté les lieux, mais restera toujours ouvert à la discussion avec l'ensemble des parties.

    Les chercheurs pour un monde meilleur invitent d'ailleurs tous ceux et celles qui ont envie de se demander quoi faire de ce lieu de venir se balader, discuter, et échanger sur les sentiers de Courbefy, samedi 31 octobre dès 15 heures.

     

    Alternative Libertaire Dordogne soutient le Centre de Recherche International pour un Monde Meilleur, qui se bat pour des solidarités directes, et appelle toutes et tous, qu'ils soient de Dordogne, de Haute-Vienne ou d'ailleurs à se joindre ce jeudi soir à la soirée Pizza de Courbefy, et à la fête populaire de samedi, dès 15 heures.

     

    Alternative Libertaire Dordogne

     

    Pour plus de renseignements: http://www.champions.tk/

     

     

     

    </address>
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